Changement de la tarification : deux versions des faits
L’appel à la grève nationale des livreurs de plateforme, les 2 et 3 décembre prochains, à l’initiative des organisations syndicales CGT et Union Indépendants, pourra-t-il être évité ? Uber Eats invite les syndicats à une réunion la semaine prochaine pour discuter du sujet, ô combien préoccupant, de la rémunération.
«Ã‚ Depuis le 10 octobre, nous avons mis en place progressivement une tarification basée sur le temps estimé », explique Uber Eats. Problème, à en croire les témoignages des livreurs, ce changement de la tarification conduit à une baisse de leurs revenus. Temps d’attente au restaurant qui n’est plus compté, suppression de la tarification d’un euro le kilomètre, suppression des primes de week-end et de nuit… Difficile de trouver un avantage à cette nouvelle tarification. Des témoignages qui viennent contredire les éléments communiqués par Uber France. « Concrètement, le calcul du tarif proposé pour une course prend désormais en compte, en plus du temps nécessaire pour effectuer la livraison, le temps nécessaire pour se rendre au restaurant ainsi que le temps d’attente au restaurant et chez le client. L’estimation du temps nécessaire pour réaliser la course tient compte de la distance et d’autres critères tels que les conditions de circulation », avance la branche française de la firme américaine. « Ce changement s’inscrit dans le cadre d’une évolution globale du système tarifaire d’Uber Eats à travers le monde pour mieux prendre en compte les différentes étapes du processus de livraison », se justifie l’entreprise.
« Suite au déploiement complet de la nouvelle tarification, le revenu moyen par course a connu une légère hausse de 3 % lors de la première semaine »
Pour autant, Uber Eats dit « entendre les inquiétudes » dont les organisations syndicales « se font l’écho », de quoi s’interroger sur la version théorique avancée par la plateforme de livraison de repas et les dires des livreurs. « La nouvelle tarification a eu un impact neutre sur le niveau moyen des revenus des livreurs », affirme une porte-parole Uber Eats. Au contraire, même, à en croire les chiffres communiqués par la plateforme. « La rémunération moyenne des courses à Avignon, Lille et Rouen – où le changement de rémunération a été lancé en premier – est restée stable avec une légère augmentation moyenne du revenu par course de 1,4 %. Suite au déploiement complet de la nouvelle tarification, le revenu moyen par course a connu une légère hausse de 3% lors de la première semaine ».
La lutte contre la fraude, « une priorité » pour Uber Eats
À Marseille, Montpellier ou encore Paris, les faux comptes de livreurs à domicile se sont multipliés, jusqu’à l’agression à son domicile d’une femme dans le XVIe arrondissement de la capitale fin octobre. Un violent homejacking, qui a pu être filmé grâce aux caméras de surveillance présents au sein du domicile de l’agressé, et dont la vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, a fait croître l’inquiétude chez de nombreux utilisateurs.
« Cette année, nous avons déployé une étape supplémentaire de contrôle vidéo des documents d’identité »
«Ã‚ Engagé dans la lutte contre la fraude documentaire et la sous-traitance irrégulière, Uber Eats a mis en place des mesures pour les endiguer. Nous avons fait de cet enjeu sectoriel une priorité et nous continuons à renforcer nos outils de contrôle, conformément à nos engagements pris auprès du Gouvernement », assure une porte-parole d’Uber Eats. « Cette année, nous avons déployé une étape supplémentaire de contrôle vidéo des documents d’identité, rendant la fraude documentaire encore plus difficile », nous informe-t-elle.
Concrètement, « depuis fin février 2023, pour chaque nouvelle inscription une vidéo du document d’identité de la personne qui souhaite s’inscrire est demandée et contrôlée par notre partenaire Ubble, seul prestataire dont la technologie est certifiée par l’ANSII », détaille Uber, qui se veut rassurant, précisant que la mesure concerne également les livreurs déjà actifs sur l’application.
En 2022, un audit de 65 000 comptes de livreurs actifs a été réalisé par le prestataire externe d’Uber Eats, avec comme résultat la désactivation de 2 500 comptes, jugés frauduleux.
News Related-
Foot: Cristiano Ronaldo la joue fair-play en Ligue des champions asiatique
-
A Panmunjom, des soldats nord-coréens munis d'un pistolet après l'annulation de l'accord militaire intercoréen
-
Assurance chômage: les partenaires sociaux ont six mois pour renégocier, notamment sur les seniors
-
«Je ne regardais les réseaux sociaux que 15 minutes par jour»: la méthode d’Ulysse, major à HEC
-
Décarbonation, souveraineté, compétitivité... Macron attendu aux assises de l'économie de la mer à Nantes
-
Sam Bennett, un sprinteur à relancer pour Decathlon-AG2R La Mondiale
-
Burkina Faso: une attaque terroriste d'ampleur vise la ville de Djibo, dans le Sahel
-
VIDÉO. Fair-play, Cristiano Ronaldo obtient un penalty avec Al-Nassr et le fait annuler
-
EXCLU EUROPE 1 - Vieillir à domicile, un luxe de plus en plus coûteux
-
Guerre en Ukraine : quel est le rapport de force avant l’hiver ?
-
Pollution : Pourquoi la qualité de l’air n’est-elle jamais « bonne » en Bretagne ?
-
Ligue des champions. Le PSG qualifié pour les huitièmes de finale de C1 si…
-
Les trois meilleurs sacs banane en 2023
-
Assurance chômage : comment l’État met la pression sur les partenaires sociaux