L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud Nikki Haley accuse Trump d’être « obsédé » par les dictateurs et trop vieux pour diriger les États-Unis. Getty Images via AFP/ Joe Raedle
Après avoir porté la voix de Donald Trump sur la scène internationale pendant deux ans, elle est aujourd’hui son ultime obstacle à l’investiture républicaine. Nikki Haley, 52 ans, l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, est la dernière candidate à croire qu’elle a ses chances face à l’ancien président et son armée de fans, suite à l’abandon de Ron DeSantis.
À quelques heures de la deuxième étape du marathon des primaires républicaines dans le New Hampshire, la nouvelle coqueluche de la droite américaine joue son va-tout en déclinant un argumentaire conservateur classique, sur un État fédéral jugé hypertrophié, une dette et des impôts trop lourds et un système d’immigration taxé de laxisme.
Pour sauver de la faillite les systèmes de sécurité sociale et d’assurance maladie, elle prône un relèvement de l’âge de la retraite pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Une ligne qui fait dire à Donald Trump, sans réel fondement, qu’elle va « augmenter les impôts, saigner la Sécurité sociale » ou bien même « ouvrir les frontières ».
Elle remet en cause les capacités mentales de Trump
Après avoir longtemps ménagé celui qui l’a nommée en 2017 au poste d’ambassadrice aux Nations unies malgré son absence d’expérience internationale, Nikki Haley retient de moins en moins ses coups.
Après avoir parlé de « chaos », dans une possible allusion aux multiples inculpations de Donald Trump, elle a déclaré que son ancien patron « n’est juste pas au même niveau qu’en 2016 ». Pire, elle n’a pas hésité à remettre en cause ses capacités mentales, à son âge, après qu’il l’a confondue avec l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Elle l’accuse également d’être « obsédé » par les dictateurs, en soulignant ses relations avec des hommes tels que le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et le leader nord-coréen Kim Jong Un.
De son côté, Donald Trump la traite depuis des mois de « cervelle de moineau », juge qu’elle n’est « pas assez dure », « pas assez intelligente » et « pas assez respectée ». Le milliardaire ne semble pas lui pardonner le crime de lèse-majesté d’être revenue sur sa promesse de ne pas se présenter contre lui s’il était candidat en 2024.
Fille d’un couple d’immigrés indiens
Portée par des prestations remarquées lors des débats républicains, Nikki Haley assure voir dans ces attaques un signe de sa dynamique ascendante dans les sondages, même si elle est devancée de près de 20 points dans les enquêtes d’opinion. De plus, si l’une des quatre affaires pénales de Trump amenait à la Cour suprême à invalider sa candidature, elle deviendrait la seule candidate en lice pour l’investiture.
Récemment, elle s’est distinguée par un discours plus modéré que ses rivaux sur le droit à l’avortement, une question qui vaut à son parti une série de déconvenues électorales depuis l’annulation par la Cour suprême de la protection constitutionnelle du droit à l’IVG dans le pays. En effet, elle se déclare favorable à un « consensus national » pour s’opposer aux peines de prison en cas d’avortement dans les États qui l’interdisent mais aussi pour prohiber les « avortements tardifs ».
Née Nimarata Nikki Randhawa, elle est la fille d’un couple d’immigrés indiens. Mère de deux enfants, elle est mariée à un officier de la Garde nationale, actuellement déployé à Djibouti. Donald Trump n’a pas manqué de critiquer son prénom ou son droit de naissance à la citoyenneté américaine, elle qui utilise son deuxième prénom Nikki et a pris le nom de famille de son mari.
Nikki Haley a fait son entrée sur la scène politique avec son élection en 2004 au parlement de son État natal de Caroline du Sud, avant d’accéder à la notoriété nationale en 2010 lors de sa campagne pour devenir gouverneure. Une fois élue, Nikki Haley a rapidement affiché ses positions à droite en montrant son hostilité aux syndicats et aux impôts, ainsi qu’au mariage homosexuel, ou en se montrant réticente à l’accueil de réfugiés syriens dans son État.
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