Daniil Medvedev a fait peur à son coach. (E. Lopez/REUTERS)
Gilles Cervara, l’entraîneur de Daniil Medvedev, est revenu sur la manière dont son joueur avait renversé sa demi-finale face à Alexander Zverev vendredi.
Entraîneur de Daniil Medvedev depuis 2017, le Français Gilles Cervara (43 ans) est revenu sur ce renversement réussi par le Russe vendredi, qui a tout changé dans son jeu après deux sets largement dominés par Alexander Zverev.
«Â Est-ce que vous êtes encore surpris ?
Je ne sais pas si je suis surpris mais en tout cas c’était inespéré à un moment de pouvoir s’imaginer victorieux deux ou trois heures après. Les deux premiers sets étaient difficiles, décevants, énervants, frustrants. Après, il trouve quelque chose et le match commence mais c’est comme si tu commençais une course de vélo deux heures après le départ. Tu dois rattraper tous les concurrents devant. C’est ce que Daniil arrive à faire, il raccroche les wagons.
On a l’impression qu’il a grignoté le cerveau de son adversaire au fur et à mesure…
Il montre qu’il est tout le temps là et j’imagine que Zverev doit ressentir cette présence mentale, physique, énergétique dans le jeu. Avoir cette sensation qu’il ne va pas se défaire de son adversaire, ça le ronge à l’intérieur. En gagnant le quatrième set, Daniil ouvre la brèche qu’il a creusée au fur et à mesure du match.
Dans le premier set, vous lui dîtes de râler. Pourquoi ?
À ce moment-là, j’ai le sentiment qu’il ressent trop de tension et j’avais envie qu’il extériorise son énergie et sa frustration pour qu’il puisse libérer ce qu’il avait en lui. Qu’il puisse jouer au tennis en fait. Il fallait s’allumer et pour qu’il s’allume j’avais l’impression qu’il fallait qu’il extériorise.
On a l’impression qu’il n’y croit plus à un moment…
Il y a une bascule à ce moment-là chez lui avec cette sensation que c’est perdu, qu’il ne peut plus courir, qu’il n’a plus de jus dans les jambes. Je me dis que c’est bien parce que ça va le relâcher et le mettre dans une fatalité dans laquelle il ne peut plus se tendre. Et ça lui permet d’exploiter tout ce qu’il a encore à donner en réalité. Il change aussi de stratégie parce qu’il sent qu’il n’aura peut-être pas les ressources de construire des échanges aussi longs. Sa balle part mieux, son pourcentage de premières monte. Et ça change tout.
Il reste un mystère pour vous à certains moments ?
Je ne pense pas que c’est un mystère parce que je me dis toujours que c’est possible avec lui. Je sais que, peu importe ce qu’il se passe, il cherche une solution. Le mystère, c’est plus quand on évoque ce qu’il fait parfois sur le court. Il est numéro 3 mondial mais j’ai l’impression de parler à un ado. C’est comme si je demandais à quelqu’un qui a le permis de conduire comment il fait pour conduire. Quand on questionne Daniil sur certaines choses dans son jeu, il n’a pas de réponse parce que lui-même ne sait pas comment il les fait. »
Le résumé du match
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